The Surfer (2025)

Les 10 premières minutes en moins de 795 mots et 4670 caractères incluant les espaces.

alors, cé l'histoire d'un gars, zeseurfeure y s'appelorio.
cé un pouet philosophe de plage qui enchaîne les vers au volant de sa voiture madine iouaissai d'australie, comme un ivrogne enchaîne les delirium tremens.

zeseurfeure y s'aime bien s'écouter parler et y pense qu'il est djeune encore derrière ses lunettes de soleil, qui ne servent qu'à cacher la fatigue qui habite son regard de boumeure.

zeseurfeure il est accompagné de son fiston (zequide y s'appelle) il est plein de mépris pour son daron pourtant si coule. zequide préfère aller en cours de math plutôt que d'aller seurfer sur la plage et voir la maison pour laquelle son daron est en train de se faire plumer par le vendeur.
on sent qu'il est au bout du rouleau zequide. pour un fils du zeseurfeure, cé un comble... mébon.

sous la chaleur plutôt chaude de l’australie en été, derrière sa monture d’acier australien, un vré djeune se prépare à aller seurfer et la tension monte sans qu'on sache pourquoi, sauf si on a lu le synopsis. C’est à ce moment que des flashs forward incongrus où l'on voit zeseurfeure ecchymosé, l’œil agar, perdu dans la végétation floridienne, s'insèrent entre les scènes au montage comme des migrants clandestins sur un bateau pour l'angleterre. alors on se dit sécho...

mé zequide et zeseurfeure, vont seurfer et sur le chemin du parking à la plage, on peut voir, au loin, au bord de la plage, dans les vagues plutôt nettes, des seurfeures entretenant avec passion leurs cancers de la peau, seurfer les lames en eau de mer qui flamboient comme des miroirs de bordel au soleil ou des feux de détresse la nuit. (cépoétique mé tendu).

zeseurfeure, arrivé au bord de l'eau de mer, fé un retour éclair dans le passé (flachebaque) où il revit un moment nostalgique de nostalgie au goût mêlant colique et constipation, parce qu'il a habité ici en étant petit avec son père à lui : zeseurfeurzfazeure.

ellasséledrame. la nature naturelle des américains d'australie d'origine, revient au galop, sous la forme d'un seurfeure aux épaules d'ouvrier de chantier de construction de corps et le couperet tombe. "sitépaducoin, tuseurfepa ! et cétou" récite "piteboule" le djeune seufeure cocaïné qui de toutes évidences vit ici.

tranquille comme un gars maturé comme une cote de boeuf de chez le boucher, zeseurfeure, explique que cécoule, qu'y va attendre tranquille son tour. pépère mémère.
si t'as pas lu le synopsis, c'est à ce moment que t'es un peu paumé, parce que c'est un scénar complexe qui demande de suivre attentivement l'histoire, et certain détails cachés servent à la compréhension du flim. alors fait belek, sinon, tu vas pas tout comprendre. du coup, ici, cé au niveau des dialogues que tout se joue quant à la compréhension de l'intrigue.
Alors le gars y redit : "sitépaducoin, tuseurfepa ! et cétou".
devant une telle verve, zequide et zeseurfeure sont interloqués, et se regardent pour s'assurer mutuellement qu'ils ont bien tout compris, car certains mots sont un peu trop soutenus.
Sur ce, le grand chaperon rouge arrive et l’air de rien, détend l’atmosphère avec une série d’avertissements déguisés en menaces, tandis que dans un insert de plus, un corps mort inconnu, s'agite dans les vagues étincelantes qui s'enroulent autour, imageant les pensées du zeseurfeur et promettant de l'action à venir.

mé zeseurfeure cé un philosophe au calme, alors il lâche l'affaire malgré qu’il habitât là quand il fut été petit avec son daron zeseurfeurezfazeur et après un regard de pas contentement au grand chaperon rouge, il essaye d’expliquer à zequide que c’était la maison de son daron. zequide qui a chié dans sa combi néoprène et qui veut plus rien entendre vu qu'il aurait dû être en cours et que le caca, ça s'en va pas facile d'une combi néoprène. (ça s'incruste, parce que le néoprène, cé poreux) (il vaut mieux laver à 40° plutôt qu'à 60°) (le lavage à la main étant le top pour ce genre de truc) (conseil de pro) (j'ai un syndrome du colon irritable) (et ça veut pas dire que je fais la gueule en vacance quand je fé l’touriste) (fin des parenthèses) fait la gueule.

de retour dans la voiture, pris d’un élan nostalgique teintés de poésie douteuse sur son passé idéalisé mé raté, zeseurfeure tente de convaincre zequide de lui faire vivre par procuration une gloire échappée, mé celui-ci s’en bat les roupettes et chouine pour rentrer.

On est à 9 minutes et sava être de la bombe ce scénario.

Dans une mélodie de cauboille malheureux, la voiture quitte le parking et emprunte le chemin du retour, tandis que les vagues effacent de leur ressac les espoirs déchus du zeseurfeure. Putain cétrocoule !